Finissante à la maîtrise en création numérique de l'UQAT.
Entre spontanéité et réflexion… entre physique et numérique...
Je vois le monde à travers le spectre des individus ; je suis très intriguée par la présence de ces corps tout autour de nous. Un questionnement assez simple, universel sous-tend ma démarche de conception : qu’est-ce que je fais là ? comment définir mon existence ? C’est par des réflexions sur ma propre individualité, ma propre corporalité que je me suis également intéressée à celle des autres.
Les œuvres que je conçois mettent en relation les individus avec le numérique. Le couple “soi” et “numérique” sous-entend que la machine peut avoir sa propre identité, son propre soi. Je cherche à ce que les personnes expérimentent une nouvelle facette d’eux-mêmes à travers le numérique ; cela peut passer par une confrontation avec un double numérique mais également par une relation beaucoup plus simple et haptique avec la machine. Lorsque je me laisse aller à de l’écriture spontanée par le biais de mon clavier, c’est une essence du “moi” qui ressort.
Je me fie à mon intuition qui me guide au gré des besoins entre spontanéité et réflexion. La tension entre ces deux termes est ce qui définit ma singularité artistique. Je ne cherche pas à m’appuyer uniquement sur mes recherches théoriques et philosophiques ; j’ai également besoin de mon instinct créateur, de ce souffle qui part du corps comme dans l’art performatif des artistes Fluxus. J’intègre ce souffle au numérique, il quitte mon corps propre pour en intégrer un nouveau : le corps-machine.